Rasoamanana Luckie : Réaliser le rêve de ma petite fille, la raison de ma bataille

Rasoamanana Luckie : Réaliser le rêve de ma petite fille, la raison de ma bataille

avril 9, 2019 Non Par cscomm1

« Je n’ai pas eu la chance de côtoyer l’école. Également, faute de moyen, je n’ai pas pu scolariser mes trois enfants. Mais, aujourd’hui, grâce aux incitations scolaires du programme Fiavota, j’ai pu ramener ma petite fille, sur le banc de l’école »

Rasoamanana Luckie et sa petite fille / Commune Amboasary /Site Talakifeno

Illettrée et handicapée, Rasoamanana Luckie, une quadragénaire, travaille sans relâche pour éduquer sa petite fille. « Je n’ai pas eu la chance de côtoyer l’école. Également, faute de moyen, je n’ai pas pu scolariser mes trois enfants. Mais, aujourd’hui, grâce aux incitations scolaires du programme Fiavota, j’ai pu ramener ma petite fille, sur le banc de l’école », témoigne Rasoamanana Luckie. Elle fait partie des nouveaux bénéficiaires du programme TMDH (Transfert Monétaire pour le Développement Humain) mis en œuvre dans le Sud. Avec un enfant scolarisé, elle reçoit tous les deux mois une allocation de 40 000 Ariary. « Désormais, je peux acheter les fournitures scolaires de ma petite fille et assurer sa nourriture pour qu’elle ne se rends pas à l’école le ventre vide », poursuit-elle.
A entendre ses propos, un avenir meilleur se profile à l’horizon pour sa petite fille de 7ans. « Elle ambitionne de devenir une enseignante chevronnée. Je ferai de mon mieux pour réaliser son rêve », confie-t-elle avec les sourires aux lèvres. A cet égard, elle n’hésite pas à déployer les énergies nécessaires. Se déplaçant à l’aide d’un fauteuil roulant, elle use de ses mains pour coudre des couvertures, des oreillers et autres demandes des clients, en mettant à l’honneur les facettes de son identité. « Depuis quelques mois, le marché de la broderie se redresse. Convaincue de l’importance de l’épargne pendant l’espace de bien-être conduit par la mère leader de notre groupe, je commence à mettre de l’argent de côté pour ma petite fille », explique l’infatigable Rasoamanana Luckie. Pour elle, ce qui importe c’est que sa petite fille puisse accéder à des conditions de vie qui donnent, au moins, envie d’y vivre.