Filets sociaux: Comment les programmes de protection sociale sont-ils mis en œuvre ?

Filets sociaux: Comment les programmes de protection sociale sont-ils mis en œuvre ?

avril 12, 2023 Non Par Liva Andriantompoinarivo

92 % des familles bénéficiaires ont adopté des pratiques positives pour le bien-être familial et environ 90 % ont investi dans des activités génératrices de revenus. Les résultats s’avèrent probants pour le projet Filet Sociaux de Sécurité (FSS). Derrière ces chiffres, tout un dispositif est mis en place avec des actions multidimensionnelles et un réseau d’intervenants.

Les transferts monétaires comme premier soutien
Les transferts monétaires fournissent un complément aux revenus des ménages les plus démunis pour qu’ils puissent assurer leur subsistance. Cela leur permet d’accéder aux services sociaux de base tels que la nutrition, la santé ou l’éducation de leurs enfants.

Les modalités des transferts varient selon le type de programme
Vatsin’Ankohonana et Fiavota, exigent la fréquentation de l’école primaire pour les enfants entre 6 et 14 ans. Un système de suivi est établi au niveau local avec la collaboration des directeurs d’école. Le transfert au ménage bénéficiaire se fait suivant l’assiduité scolaire des enfants tous les deux mois. Dans le cadre de Asa Avotra Mirindra, des rémunérations sont données en contre partie des travaux fournis par les bénéficiaires.

A raison de deux interventions, de quarante jours, à l’année, les travailleurs sont payés suivant leur assiduité par tranche de vingt jours.

Les actions de développement pour une amélioration durable des conditions de vie
Appelées « mesures d’accompagnement », les actions de développement sont les véritables vecteurs de changements. Elles favorisent, d’une part, le bien-être familial et soutiennent, d’autre part, l’inclusion économique des ménages bénéficiaires. Dans les «espaces de bien-être » et les « espaces productifs », des sensibilisations, des ateliers et des formations sur différentes thématiques sont données : santé, nutrition, éducation, autonomisation des femmes, éducation financière, inclusion productive, … Ces activités sont ouvertes à l’ensemble de la communauté y compris les ménages non bénéficiaires.

Des intervenants et partenariats au niveau local
Le soutien aux communautés est mené conjointement avec les intervenants et acteurs locaux. Les Comités de Protection Sociale (CPS), notables de la communauté, assistent et conseillent les bénéficiaires le long des programmes. Les Mères Leaders (ML), femmes bénéficiaires élues par leurs paires, mobilisent et accompagnent les bénéficiaires sur les thématiques de développement. Les Accompagnateurs Spécialisés (AS) appuient les ML dans leur rôle. Ils leur apportent les capacités techniques nécessaires.
D’autres collaborations sont également tissées et mises en pratique sur le terrain. Dans ses interventions, le FID travaille en synergie avec les intervenants locaux des autres secteurs : agents communautaires de la nutrition ou de la santé, techniciens agricoles, techniciens environnementalistes, …

L’engagement citoyen au fil des programmes
La participation communautaire est fortement sollicitée aux différentes phases des programmes. Dès le ciblage, l’enregistrement et l’inscription, les communautés sont mobilisées à travers les validations communautaires. Les mécanismes de gouvernance citoyenne permettent aux communautés de défendre leurs droits, de traiter les conflits localement et d’améliorer la mise en œuvre des activités.