FID’actus Août 2023

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« Les nouvelles techniques de culture qu’on nous a enseignées à travers Asa Avotra Mirindra nous sont précieuses »

Paul Jeannot
 Bénéficiaire Asa Avotra Mirindra
Vangaindrano, Tsaranala

« Les nouvelles techniques de culture qu’on nous a enseignées à travers Asa Avotra Mirindra nous sont précieuses. A présent, je suis décidé de les mettre en pratique dans toutes mes cultures. Nous sommes sept à la maison. Auparavant, nous pratiquions les techniques culturales traditionnelles : 10 trous de patates douces risquaient de ne pas nous suffire. Aujourd’hui, en appliquant les formations, 2 trous nous suffisent largement. Nous plantions aussi du riz avant, mais cela n’empêchait qu’on doive en acheter pour se nourrir car les récoltes sont minimes.

Depuis, j’adopte ces pratiques à différentes cultures. Je cultive des maniocs, des patates douces et des ignames suivant les techniques de basket compost.

Je plante aussi des maïs et les récoltes sont très satisfaisantes. L’argent obtenu des récoltes m’a permis d’acheter des poulets et des porcelets que j’élève maintenant.

Mes enfants peuvent aller à l’école car j’ai enfin les moyens pour payer leurs écolages.

A présent, grâce aux techniques que nous avons apprises, non seulement les récoltes sont de bonne qualité mais aussi de quantité importante. Elles nous suffisent largement pour notre consommation ménagère mais aussi pour la commercialisation, qui constitue une source de revenus pour nous. »

Editorial

Editorial

Chers lecteurs,

Après les riches évènements de ces derniers mois, dont la Semaine FSS et la célébration du mois de la protection sociale, nous sommes déjà en plein deuxième semestre de cette année capitale pour le FID. En effet, nous clôturerons cette année le projet Filets Sociaux de Sécurité (FSS) qui nous a permis de soutenir plus d’ 1.355.000 ménages répartis sur les 21 régions de Madagascar.

Le FID est également en pleine préparation du nouveau projet Filets Sociaux et Résilience (FSR) qui assurera la continuité des interventions en touchant cette fois-ci l’ensemble des 23 régions de Madagascar.

Avec le projet FSS, l’objectif était de construire les bases d’un système de protection sociale à Madagascar. Pour le projet FSR, il s’agira d’assurer le développement de la résilience des communautés les plus vulnérables.

D’autres programmes sont également en cours pour renforcer la résilience des communautés dont notre contribution dans le projet PADAP (Projet Agriculture Durable pour une Approche Paysage) afin de faire face aux changements climatiques.

Une communauté plus résiliente est plus disposée à relever des défis et à persévérer dans ses efforts. Redoublons nos efforts pour les accompagner !

chiffres

Chiffres clés

Mythes

&

  réalités

sur les Filets Sociaux de Sécurité

Les Filets Sociaux de Sécurité nuisent au développement du pays. Ils créent une dépendance et ne sont que des solutions
temporaires.

Les filets sociaux permettent de protéger les communautés de divers risques en renforçant leur résilience.
Grâce aux actions de développement, sous formes de formations, les ménages bénéficiaires adoptent de nouvelles pratiques qui contribuent au développement durable et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les Filets Sociaux de Sécurité rendent les gens paresseux. L’argent est dépensé n’importe comment et n’a aucun impact sur la vie des bénéficiaires.

Grâce à Asa Avotra Mirindra, Vatsin’Ankohonana, Fiavota, Mijoro et Milofo, des programmes de filets sociaux, les ménages bénéficiaires investissent dans des activités économiques. Ils scolarisent leurs enfants, prennent soin de leur famille et adoptent de meilleures pratiques financières.

Les Filets Sociaux de Sécurité créent des tensions au sein des communautés et sont exclusifs.

Les filets sociaux favorisent les relations de confiance et de co-responsabilité, renforcent l’engagement communautaire et la citoyenneté.

breves

Brèves

VOAMAMI : Inauguration du grenier à riz de la Fédération de VOAMAMI « Miray hina »
Au cours du mois de mai, la fédération des VOAMAMI « Miray hina » de Nasandratrony inaugure leur grenier à riz. Une infrastructure capable de conserver jusqu’à 30 tonnes de riz et disposant d’une salle de réunion pour permettre aux associations VOAMAMI de se réunir. « A force de rigueur et de discipline, vertus et qualités que nous apprend notre association, nous avons pu épargner assez de fonds que nous avons investis dans cette infrastructure. » raconte Vincent de Paul, président de la fédération. Cette dernière compte actuellement une cinquantaine d’associations. Promues par les programmes de protection sociale mis en œuvre par le FID, les associations VOAMAMI permettent à leurs membres d’accéder à un système financier et de renforcer leur capacité de résilience.

Réponses aux crises : Des transferts monétaires pour assurer le relèvement des plus vulnérables à la suite des cyclones.
Les différents cyclones, Cheneso et Freddy, qui se sont succédés n’ont pas épargné Madagascar. Pour aider les plus vulnérables à se relever, outre les travaux Argent contre Travail, les transferts monétaires non conditionnels ont également été mis en œuvre par le FID pour répondre aux crises. Les districts bénéficiaires sont Mananjary, Nosy Varika, Mampikony et Ambato Boeny.

 

Plus de 11 500 ménages ont bénéficié de ces transferts dont 40 000 dans le Sud. En effet, la sécheresse n’épargne pas non plus les populations les plus vulnérables dans le Sud. Le FID intervient auprès des districts de Bekily, Beloha, Amboasary, Betioky et Ampanihy.

Célébration du mois de la protection sociale
Les communautés restent au cœur des interventions du FID lors de la célébration du mois de la protection sociale au cours du mois de mai. Des portes ouvertes ont été organisées pour présenter les activités économiques des bénéficiaires dans le Matsiatra Ambony. Cet événement a été suivi de l’organisation de mariage civil collectif pour plus de 160 couples de bénéficiaires souhaitant officialiser leur union pour les programmes Milofo et Mijoro. A Manakara, les collaborateurs du FID ont réalisé des travaux de nettoyage et de rénovation des jardins publics suivi d’actions sociales au bénéfice des personnes détenues.
Cette célébration s’aligne avec le trentenaire du FID. En effet, crée en 1993, le FID signe cette année ces 30 ans d’interventions pour le développement à Madagascar.

resiliences

La résilience, une nécessité pour le bien-être durable des communautés

La résilience est avant tout la capacité d’un individu ou d’une communauté à faire face, à s’adapter et à se rétablir après des crises ou des perturbations. Elle englobe également la capacité à anticiper les risques, à mobiliser les ressources, et à se transformer positivement malgré les chocs et les difficultés.

La résilience et le capital humain interconnectés
Les communautés pauvres et vulnérables sont les plus exposées aux situations difficiles ou aux risques tels que les fortes inflations, les crises sanitaires, les catastrophes naturelles ou les changements climatiques. Ce sont également, celles qui disposent d’un capital humain fragile.

Rappelons que le capital humain est l’ensemble des compétences et de connaissances qui contribuent à la productivité et au bien-être. Pour sortir de la vulnérabilité, le renforcement de leur capacité à prendre des décisions éclairées, à accéder aux ressources nécessaires et à mobiliser leur propre potentiel est primordiale. Renforcer le capital humain peut accroître la résilience d’une personne, tandis que la résilience peut faciliter le développement du capital humain.

Une communauté plus résiliente est plus disposée à relever des défis et à persévérer dans ses efforts. La résilience encourage également la participation active des membres de la communauté, renforçant ainsi le tissu social et favorisant la solidarité.

Les filets sociaux améliorent la résilience
A travers les programmes de protection sociale comme Asa Avotra Mirindra, Vatsin’Ankohonana ou Fiavota, les ménages sont formés pour améliorer leurs rendements agricoles. Ils apprennent aussi à diversifier et augmenter leurs sources de revenu. Ils sont sensibilisés et accompagnés pour adopter les bonnes pratiques familiales en termes d’hygiène, de santé et de nutrition. Concernant les infrastructures sociales de base, les normes para-cycloniques et de durabilité sont adoptées dans la réhabilitation ou la construction.

Le développement de la résilience nécessite une synergie avec la politique publique et les acteurs locaux
Bien que la résilience soit un pilier majeur dans l’opérationnalisation des programmes, son efficacité réside dans la synergie avec la politique publique et les acteurs locaux.

L’orientation des constructions pour des infrastructures résilientes, adaptées aux changements climatiques et résistantes aux catastrophes naturelles, permet de maintenir l’accès des communautés aux services sociaux de base malgré les crises. Les bâtiments publics, les systèmes de transport, les réseaux d’eau et d’assainissement, les réseaux de communication… sont quelques exemples d’infrastructures qui pourraient bénéficier de cette orientation « résiliente ».

L’amélioration constante des plans d’urgence, des systèmes d’alerte précoce, la formation des communautés à la gestion des crises et la coordination entre les différents acteurs impliqués, participent également à la résilience des communautés. Ces activités renforcent l’efficacité et l’efficience des mesures pour atténuer les effets des crises et permettent le retour rapide à la vie normale.

En dernier lieu, l’inclusion de tous les membres de la communauté dans les processus décisionnels, la planification du développement et la formulation des politiques sont à encourager pour renforcer la résilience.

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Une opération de « jugements supplétifs » pour rétablir les droits des plus vulnérables

Nombre des enfants des ménages bénéficiaires disposant de copie d'Acte de naissance

Vatsin'Ankohonana ( 374 648 / 515 769 ) 73%
Asa Avotra Mirindra ( 57 708 / 74 867 ) 77%

Dans les zones rurales, le nombre d’enfants non enregistrés à l’état civil reste élevé notamment au sein des communautés les plus vulnérables.
Pour contribuer à l’amélioration de cette situation, une convention de partenariat a été établi avec le Ministère de Justice afin de faciliter la délivrance de jugements supplétifs aux bénéficiaires des programmes de protection sociale mis en œuvre par le FID. C’est ainsi que près de 5 000 individus, dont 80% étant des bénéficiaires du Vatsin’Ankohonana, ont effectué durant la semaine du 12 juin la première phase d’une opération de jugement supplétif à savoir l’examen somatique, dans le district de Mandoto. Ces individus, vont ensuite passer devant un juge lors d’une audience foraine afin qu’une ordonnance avec un numéro de jugement puisse être délivrée, grâce à quoi, un acte de naissance pourra être effectué.

Les programmes de protection sociale, mis en œuvre par le FID, soutiennent le développement de la citoyenneté afin que les plus vulnérables puissent jouir de l’ensemble de leurs droits civils et politiques. Les bénéficiaires sont encouragés à acquérir la carte d’identité nationale et l’acte de naissance pour leurs enfants. Ils sont également sensibilisés au devoir communautaire et à la défense de leurs droits civiques.

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« L’argent nous a aidé certes, mais ce sont les formations reçues dans les espaces de bien-être qui ont le plus changé notre vie. Grâce aux différents accompagnements, nous avons adopté de nouvelles pratiques »

RAKOTONIRINA Volatiana
Bénéficiaire Transfert Monétaire Urbain
Toamasina I, Mangarivotra Sud

Rakotonirina Volatiana, 38 ans, mariée et mère de deux enfants, a été auparavant couturière. Suite à un calcul rénal, elle a dû arrêter cette activité. Son mari, lui, a perdu son emploi durant la crise sanitaire de la Covid-19. Les savoirs qu’elle a acquis en matière de gestion de revenus et de développement d’activités génératrices de revenus ont changé leur vie.
« Nous avions bénéficié d’un programme de protection sociale suite à la crise liée à la Covid-19. Actuellement, nous sommes bénéficiaires du programme Mijoro. Nous sommes vulnérables mais cette situation ne nous a pas empêché d’évoluer », a-t-elle déclaré.
Selon elle, le transfert monétaire n’est qu’un appui. « L’argent nous a aidé certes, mais ce sont les formations reçues dans les espaces de bien-être qui ont le plus changé notre vie. Grâce aux différents accompagnements, nous avons adopté de nouvelles pratiques. Nous avons appris à gérer nos revenus ainsi qu’à investir et à développer de nouvelles activités économiques. Nous avons aussi été sensibilisé, et adoptons, les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement. »
Les sensibilisations l’ont encouragée à chercher d’autres activités et à les développer pas à pas. Actuellement, elle produit des liquides vaisselle de façon artisanale. Sa clientèle est composée de particuliers, de gargotiers, et des personnes qui vont dans la même église qu’elle. D’après elle, la demande est en hausse. Face à cette situation, elle a décidé de partager son savoir-faire à ceux qui sont intéressés par l’activité. Ces derniers deviendront ensuite ses associés pour satisfaire les demandes.
Volatiana applique au quotidien les savoir-faire acquis dans les Espaces de Bien-être . Sa famille est en bonne santé, les revenus augmentent, les enfants vont à l’école.
« Si on veut progresser dans la vie, rien n’est impossible quand on a la volonté », a affirmé Rakotonirina Volatiana.

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3 Questions à RAHAJASON Laborde

Chef de service des opérations et environnement – FID

Azafady babako, c’est quoi ?

Il s’agit d’un projet pilote de lutte contre le mariage précoce initié dans le cadre de FIAVOTA dans le fokontany de Betsimeda, commune de Maroalimainty, dans le district d’Ambovombe. Azafady Babako signifie « excuse-moi mon père ». L’idée est de crier fort l’interdiction du mariage précoce d’un enfant sous l’obligation de ses parents, sous prétexte d’une tradition pratiquée dans cette région. La cause en est la pauvreté et l’influence de l’entourage, notamment des amies. Comme le père de la famille a le dernier mot sur cette pratique, la stratégie se base sur la conscientisation des parents et des enfants. Ils sont sensibilisés sur les dangers que représente le mariage précoce. Les enfants sont incités à revendiquer leurs droits et à oser refuser à leur père, de manière courtoise, le mariage proposé par ce dernier.

Comparé à d’autres programmes de lutte contre le mariage précoce, quelle en est la différence ?

Innovante et révolutionnaire, telles sont les approches de ce projet. D’abord, l’aspect traditionnel a été exploité. Si les pratiques coutumières sont usuellement considérées comme un frein au développement, dans Azafady babako, celles-ci sont prises comme un facteur de changement authentique et durable. Concrètement, la pratique de mariage précoce a été traduite comme un « fady » dans ce fokontany.

Ensuite, les acteurs locaux sont sensibilisés et formés sur la lutte contre le mariage d’enfant, en plus de la production d’affiches et de chants sur le sujet. Le projet mise sur l’adoption d’une approche holistique et systémique basée sur l’engagement communautaire. Il s’agit de mobiliser et de responsabiliser tous les membres de la communauté à s’engager de manière efficace, avec des actions concrètes, adaptatives et acculturées. L’objectif est également de tendre vers la promotion de tous les droits des enfants.

Quelle est la situation actuelle et les perspectives ?

Sous l’effet de l’action de KOMIAZA ou « Comité de protection de l’enfant », mis en place par le projet, 90% des parents (soit 300 parents) dans le fokontany de Betsimeda sont inscrits dans le collectif « RAMATEZA » signifiant « des parents qui aiment leurs enfants ». Ils se sont engagés à interdire la pratique du mariage d’enfant dans leur communauté. Cette décision historique a été marquée par le rite traditionnel de consécration appelé Takataka le 31 Mars 2023, et ce, pour interdire une pratique néfaste pour la communauté et pour les générations futures. 95% des enfants, soit 922 garçons et filles entre 10 à 20 ans du village ont adhéré dans le club « ZATSIMALOLO » qui signifie « je ne me marie pas trop tôt ». Ils revendiquent leurs droits auprès de leurs parents et refusent le mariage précoce.
En 2018, Madagascar affiche un taux de 41% de mariage d’enfant. A travers Azafady Babako, les Filets Sociaux de Sécurité contribuent à réduire ce taux. Il faut savoir que la stratégie nationale de lutte contre le mariage d’enfant (SNLME) vise à réduire ce taux à 20% d’ici 2024.
La communauté poursuit son parcours. Les parents dans le collectif RAMATEZA forment l’association RAMIKOZA « des parents responsables de la promotion des droits des enfants » dont l’objectif est de responsabiliser les parents à s’investir davantage dans la scolarisation de leurs enfants et de contribuer à la construction d’un centre communautaire de la protection de l’enfant. Ce dernier fourni des formations en life skills et des formations professionnelles aux enfants ZAMIOMALO « Je me prépare avant de me marier ». Ils sont incités à revenir à l’école et/ou à suivre une formation professionnelle dans le centre pour ouvrir leurs perspectives aux métiers de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et l’art culinaire. L’objectif est également de leur faire comprendre que la période de l’enfance est faite pour préparer un meilleur avenir. Une fois un diplôme obtenu et une activité génératrice de revenus créée, ils vont passer au club ZAMANAZAVA « J’ai quelque chose (diplôme, AGR) avant de me marier ». A ce stade, l’enfant sera la fierté de ses parents et sera un modèle pour les autres enfants dans la communauté.
En se basant sur la réussite de ce projet pilote, le FID ambitionne d’étendre Azafady Babako dans les autres communes et de faire de la région Androy une région vitrine de la lutte contre le mariage d’enfant et de la promotion des droits des enfants.

vuailleurs

Redéfinir l’innovation : la science au cœur du développement de l’Afrique

Changer notre mode d’apprentissage

Les piliers de notre cadre d’innovation portent sur la technologie et les capacités. Comme ailleurs dans le monde, il nous incombe d’améliorer nos méthodes d’apprentissage afin de rendre nos enfants autonomes et de leur donner la possibilité d’acquérir les compétences pluridisciplinaires qui leur permettront d’être à la fois de bons employés et de bons employeurs. Nous devons anticiper nos besoins futurs – en ayant conscience de l’incidence que les progrès de l’automatisation auront sur notre quotidien – et investir pour nous assurer que nous disposons des capacités nécessaires pour créer de nouvelles chaînes de valeur et de nouvelles branches d’activités.

Dans l’enseignement supérieur, s’il importe de préparer les étudiants au monde du travail et de leur donner les moyens d’intégrer le marché de l’emploi, il est également essentiel de veiller à ce qu’une partie de nos meilleurs cerveaux reste dans la recherche.

Dans toute l’Afrique, il convient d’impulser un changement culturel pour favoriser la recherche scientifique et la technologie. Chercheur doit devenir LE métier le plus prisé.
Dans le troisième cycle, il convient d’établir des partenariats avec le secteur privé ou de trouver d’autres moyens novateurs de financer la recherche dans des domaines prioritaires. L’un des besoins les plus criants du continent africain est d’élaborer de nouveaux instruments de financement.

Nathalie Munyampenda, directrice générale, Next Einstein Forum, Kigali (Rwanda)