FID’actus Janvier 2025

chiffre

Chiffres clés

REALISATIONS

Filets sociaux de sécurité (FSS)
Février 2022 – Août 2024

277 530 ménages bénéficiaires

79%

des adultes bénéficiaires plus de 18 ans disposent de CIN

61%

des enfants des ménages bénéficiaires disposent de copies d’acte de naissance

74%

des enfants en âge scolaire sont scolarisés (enfant de 6 à 12 ans)

62%

des enfants de moins de 6 ans fréquentent les sites nutritionnels

84%

des enfants bénéficiaires moins de 9 mois sont vaccinés (5 vaccins fondamentaux)

5 352 672 jeunes plants produits

915 hectares de surface reboisée

1 719 hectares de terrains agricoles aménagés

Augmentation de 45 % de la superficie cultivée par des techniques spécialisées pour la production agricole

62 % des ménages bénéficiaires utilisent le planning familial

52 % des ménages bénéficiaires possèdent des latrines au niveau de leur foyer respectif

177

femmes bénéficiaires enceintes font des consultations prénatales

editorial

Editorial : Investir dans la protection sociale, pour bâtir l'avenir

Chers lecteurs,

Alors que 2025 s’ouvre avec de nouveaux défis et espoirs, nous vous adressons nos vœux de solidarité et de prospérité. Cette année est une opportunité, où la protection sociale ne doit plus être perçue comme une charge mais comme un investissement stratégique. Des efforts concertés sont nécessaires pour faire de la protection sociale un levier de transformation nationale.

Les systèmes de protection sociale solides ne se contentent pas d’apporter un soutien immédiat aux plus vulnérables. Ils renforcent la résilience des familles face aux crises, favorisent l’éducation et la santé, et dynamisent les économies locales.

Les transferts monétaires, par exemple, offrent aux ménages l’opportunité d’investir dans leur avenir tout en contribuant au développement communautaire.

Les résultats parlent d’eux-mêmes : familles plus autonomes, communautés revitalisées, et un cercle vertueux de progrès. Cependant, cet impact ne peut être durable sans un engagement politique fort et une mobilisation collective. Investir dans la protection sociale, c’est bâtir une nation plus équitable et résiliente. Mobilisons-nous pour transformer cet impératif moral en une réalité économique et sociale. Ensemble, faisons de 2025 une année de progrès et d’espoir pour tous.

breves

Brèves

Le FID au COP16 : Promouvoir la résilience face aux défis climatiques

Sous la conduite du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, avec des représentants du Ministère de la Population et des Solidarités, le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID), a participé à la 16ᵉ Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (UNCCD), qui s’est tenue à Riyad, en Arabie Saoudite, du 02 au 13 décembre 2024.

La participation active des représentants du FID aux différentes activités, notamment par la tenue de stand durant la « Journée de résilience », la modération et la participation en tant que panéliste à diverses conférences, a mis en avant l’importance d’une résilience économique durable face aux défis climatiques majeurs. Ces interventions ont été menées dans le cadre du programme de Filets Sociaux Productifs Asa Avotra Mirindra, qui accompagne les communautés vulnérables à mieux faire face aux impacts environnementaux.

Cette participation souligne davantage l’engagement du FID pour un développement social inclusif et une gestion proactive des risques climatiques.

Accueil du nouveau Président du Conseil d’Administration du FID

Le lundi 28 octobre 2024, le FID a accueilli sa nouvelle Présidente du Conseil d’Administration, Madame RASATANOMENJANAHARY Lantosoa Mireille, à l’occasion d’une passation officielle avec son prédécesseur, Monsieur ANONDRAKA Michel. L’événement a réuni plusieurs collaborateurs du FID et de la Primature pour témoigner de ce moment clé.
Lors de son discours, la nouvelle PCA a encouragé à poursuivre le soutien en faveur des familles vulnérables. Elle a souligné l’importance de la transparence et de la bonne gouvernance, tout en citant le dicton “ray vatsy, iray aina” pour renforcer l’impact social positif des initiatives du FID.

Atelier presse sur le projet Filets de Sécurité et de Résilience (FSR)

Dans l’optique de renforcer les connaissances des journalistes sur le Projet Filets de Sécurité et de Résilience (FSR) et les mobiliser autour de ses enjeux, un atelier interactif a été organisé le 25 octobre 2024 au centre Arrupe Faravohitra. L’événement a réuni une quarantaine de journalistes ainsi que des représentants du Ministère de la Population et des Solidarités (MPS), du FID, et de la Banque mondiale. Les échanges ont porté sur des thématiques clés, telles que la protection sociale et les programmes afférents, le capital
humain, les filets sociaux, et les mesures d’accompagnement.

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Ensemble, nous sommes plus forts et plus résilients

Berthine RASOAMAROVAVY, bénéficiaire de Vatsin’Ankohonana District de Toliara II,

« La vie de ma famille était marquée par l’incertitude. Chacun faisait de son mieux pour trouver de quoi manger, mais nos revenus étaient dispersés et insuffisants. Nous n’avions ni objectifs communs, ni coordination, ce qui nous maintenait dans une situation de vulnérabilité« , raconte Berthine Rasoamarovavy.

Tout a changé lorsqu’elle a suivi une formation sur l’inclusion financière grâce au programme Vatsin’Ankohonana. Avec son mari, elle a appris à gérer leurs finances et à travailler ensemble. « Cette formation a été une révélation. Elle nous a montré que nous devions changer d’approche pour éviter l’impasse financière ».

Le couple a alors décidé de développer une activité génératrice de revenus en économisant pour acheter un petit bateau et du matériel de pêche.

Ils ont aussi diversifié leurs activités en transformant des poissons frais en poissons séchés. Aujourd’hui, ils vendent jusqu’à 30 kg par jour à Tuléar, garantissant des revenus stables.

Au-delà de l’aspect financier, le programme a renforcé l’unité familiale. « Nous avons compris que l’union et le partage étaient essentiels. Cette nouvelle dynamique a transformé notre vie. Nous sommes plus forts et plus résilients ensemble », conclut Berthine avec espoir.

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Visite de la Banque mondiale à Toamasina pour apprécier les résultats de Mijoro

La Banque mondiale a effectué une mission de supervision des activités dans le cadre du programme Filets Sociaux Urbains
(FSU) – Mijoro à Toamasina au début du mois d’octobre. La mission, conduite par John Van Dyck, spécialiste principal de la
protection sociale, avait pour objectif de constater in visu les impacts du programme sur le progrès des bénéficiaires.

La mission a été une occasion pour les différents acteurs, Banque mondiale, Ministère de la Population et des Solidarités, Fonds d’Intervention pour le Développement d’échanger avec les bénéficiaires sur les progrès constatés durant les trois années d’intervention du programme. Pour les nombreux bénéficiaires présents durant la rencontre, les « mesures d’accompagnement » et l’adoption des techniques partagées ont rendu les changements possibles. Convaincus de l’importance de ces actions de développement, les ménages bénéficiaires se sont exprimés librement sur les changements opérés au sein de leur foyer ainsi que les bonnes pratiques adoptées grâce aux partages durant les espaces de bien-être sur diverses thématiques : inclusion financière, inclusion productive, développement personnel, etc.

Par ailleurs, l’adhésion aux Associations d’Epargne et de Crédit et l’octroi de Fonds de soutien favorisent l’autonomisation, en leur permettant d’améliorer et de pérenniser leurs activités génératrices de revenus. « Grâce à Mijoro, nous avons pu développer nos compétences afin de sortir de la vulnérabilité. En tant que gargotière, le programme m’a permis de comprendre que la propreté est un élément essentiel pour attirer et fidéliser la clientèle. La formation en gestion des revenus m’a également aidée », a déclaré Nini, bénéficiaire dans le fokontany 21/11 Morarano. A l’issue de cette rencontre très enrichissante, la mission a recommandé aux bénéficiaires de continuer l’effort pour être plus résilients et créer plus de changements positifs. Elle a également encouragé ceux qui hésitent à adopter de le faire, le programme touchant à sa fin.

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Grâce à Asa Avotra Mirindra, nous avons pu développer nos sources de revenus

MALALATIANA Marie Louise Salohy, bénéficiaire de Asa Avotra Mirindra,
Fokontany Ambohimanana, Commune Miarinarivo, District Miarinarivo, Region Itasy

« Dans le cadre du programme Asa Avotra Mirindra, nous avons suivi différentes formations mais celle qui m’a le plus marquée est la technique de basket compost pour la culture de manioc et de patates douces. J’ai adopté cette pratique dans mes champs et les résultats sont notables : j’ai pu récolter environ 15 à 17 kg de manioc par trou, une récolte plus importante que ce que j’obtenais auparavant. Grâce à cela, je peux vendre les trois quarts de ma production au marché pour gagner un peu d’argent, tandis que le reste sert à nourrir ma famille.

En outre, j’ai également bénéficié du fonds de soutien, un capital destiné aux bénéficiaires du programme pour développer des projets concrets qui améliorent leurs conditions de vie de façon plus pérenne. Mon projet concernait la fabrication de cordes, une activité que j’avais déjà pratiqué auparavant.

À l’époque, je ne pouvais produire qu’environ 100 à 150 mètres de corde par semaine, faute de moyens pour acheter les matériaux nécessaires. Grâce au fonds, j’ai pu acquérir des matériaux en grande quantité, ce qui m’a permis d’augmenter ma production. Aujourd’hui, je peux fabriquer 100 mètres de corde en une journée et j’ai des clients réguliers qui passent commande chaque semaine. Par ailleurs, je suis active dans l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit qui me permet de faire des économies.

Grâce à Asa Avotra Mirindra, notre qualité de vie s’est nettement améliorée. Sans le programme, ma situation ne serait pas du tout la même aujourd’hui. »

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Asa vonjy voina : 251 infrastructures endommagées par les catastrophes naturelles réhabilitées dans 37 districts de Madagascar

Fortement touchées par les catastrophes climatiques, 251 infrastructures sociales de base dans 14 régions de Madagascar ont été réhabilitées à travers le volet “Réhabilitation/reconstruction” du programme de protection sociale du gouvernement Asa vonjy voina. Ces infrastructures sont désormais pleinement opérationnelles et peuvent à nouveau accueillir et servir les communautés locales.

Les intempéries et cyclones qui ont sévi à partir de 2022 ont laissé sur leur sillage des maisons détruites, des villages inondés, des centres de soin et des écoles ravagés ainsi que des routes et ponts impraticables. Pour rétablir les services sociaux de base au sein des communautés affectées et améliorer de manière durable leur cadre de vie, le FID a entrepris la réhabilitation de 197 établissements scolaires (écoles primaires, collèges, lycées), totalisant 493 salles de classe, ainsi que 42 infrastructures de santé (centres de santé de base, centres hospitaliers) et 14 ponts. Ces travaux ont été réalisés sous la saisine du Bureau National de la Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) qui, en concertation avec les ministères sectoriels et sur la base des requêtes des autorités locales, a défini les infrastructures à réhabiliter.

Des dégâts majeurs dans le Sud-Est

Les travaux de réhabilitation ou de reconstruction, dans le cas d’infrastructures totalement détruites, se sont déroulés de mai 2022 à octobre 2024 couvrant 138 communes, réparties dans 37 districts de 14 régions de Madagascar. La partie Sud-Est de l’île, particulièrement touchée, regroupe la majorité des infrastructures réhabilitées (174), notamment les régions Atsimo Atsinanana, Vatovavy et Fitovinany. Les autres régions bénéficiaires incluent Androy, Anosy, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Analanjirofo, Atsinana, Atsimo Andrefana, Ihorombe, Vakinankaratra et Analamanga. En plus des travaux de réhabilitation, le programme a permis de doter les établissements en infrastructures connexes et équipements : points d’eau, latrines, tableaux noirs, mobiliers, placards de rangement. Les infrastructures rénovées et leurs équipements respectent les normes sectorielles (éducation, santé, travaux publics), répondent aux exigences anticycloniques et s’alignent avec les politiques environnementales et sociales.

Renforcer la résilience des communautés

Grâce à ces initiatives, plus de 100 000 familles peuvent désormais reprendre le cours normal de leur vie. Au-delà de la restauration des services de base, les activités de réhabilitation jouent un rôle clé dans la relance économique locale et le renforcement de la résilience des populations. Les échanges entre localités voisines sont facilités, les ponts réhabilités permettent un meilleur acheminement des marchandises, réduisent les coûts de transport et rendent les services essentiels plus accessibles. Les élèves peuvent poursuivre leur apprentissage de façon continue et dans de bonnes conditions, tandis que la réhabilitation des établissements de santé garantit, un accès de proximité à des soins médicaux pour les habitants, surtout dans les zones rurales isolées. La réhabilitation et la reconstruction des infrastructures endommagées reconstruisent des vies, offrent des perspectives et permettent à des communautés entières de repartir sur des bases solides.

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3 Questions à Barnia Flowerynsd RAHERINANTENAINA

Coordonnateur du projet LEAD (Least-Cost Electricity Access Development)

1. Pouvez-vous nous présenter le projet MAZAVA et ses objectifs principaux ?

Le projet MAZAVA est une initiative stratégique du Gouvernement malagasy pour répondre à un défi majeur : l’accès à une énergie durable pour les ménages vulnérables. À Madagascar, de nombreuses familles, en particulier en milieu rural, ne peuvent ni se raccorder au réseau électrique national, ni investir dans des solutions énergétiques alternatives. C’est pour combler ce déficit que le projet a été mis en place.
Son objectif principal est de fournir 440 000 kits solaires sociaux aux foyers les plus démunis, ainsi qu’une moyenne de 10 lampadaires solaires communautaires par fokontany bénéficiaire. Ces dispositifs permettront aux familles de disposer d’une source d’énergie renouvelable et autonome, transformant ainsi leur quotidien.
Concrètement, cela signifie un meilleur éclairage à domicile, des conditions d’étude améliorées pour les enfants, et même le soutien à de petites activités économiques locales.
En plus de répondre à un besoin urgent d’accès à l’énergie, MAZAVA contribue à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.

2. Qui sont les bénéficiaires de ce programme et comment sont choisies les zones d’intervention ?

Le projet MAZAVA s’adresse principalement aux ménages les plus vulnérables, vivant dans les zones reculées, où l’accès à l’électricité est quasi inexistant, et n’ayant pas les moyens d’acquérir des panneaux solaires ni de se connecter au réseau électrique national. Au total, près de 440 000 ménages répartis dans 4 régions, 8 districts et 130 communes bénéficieront de cette initiative. Les priorités sont données aux communes où le taux de pauvreté dépasse 77 %. Par ailleurs, les zones bénéficiant déjà de programmes de filets sociaux de sécurité sont considérées afin d’optimiser l’impact et la coordination des initiatives de développement.
Cette méthodologie de ciblage garantit que les équipements solaires parviennent aux communautés qui en ont le plus besoin, contribuant ainsi à réduire les inégalités sociales et à renforcer l’autonomie des familles. Plus qu’une réponse énergétique, le projet s’intègre dans une stratégie globale pour promouvoir le développement durable et inclusif.

3. Comment le projet MAZAVA est-il géré et quel est le rôle des différentes entités impliquées ?

La mise en oeuvre du projet MAZAVA repose sur une collaboration entre divers acteurs nationaux et internationaux. Le Ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures assure la coordination générale des activités, à travers le projet LEAD et préside le comité technique, chargé du suivi administratif et opérationnel de l’ensemble du processus. Sa Direction de la Communication gère l’ensemble des informations et des communications inhérentes à la réalisation du projet, notamment celles des sensibilisations aux bénéficiaires au bon usage et à l’entretien des kits pour garantir leur durabilité.

Les spécifications techniques des équipements sont définies par les techniciens du ministère puis transmises à l’UNOPS. Ce dernier est chargé de la passation des marchés et de l’acheminement des dispositifs solaires sociaux vers les dépôts des sites de distribution dans les différentes régions de Madagascar. L’UNOPS conduit ces opérations selon les meilleures pratiques internationales.

Le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) s’occupe de la distribution des kits solaires aux ménages, en veillant à ce qu’ils atteignent directement les zones ciblées. Le projet est financé par la Banque mondiale. Cette collaboration multi-acteurs garantit une gestion transparente et efficace du projet qui bénéficie d’un suivi rigoureux et d’une gestion optimisée, assurant sa pérennité et la durabilité de ses impacts sur le long terme. En s’adressant aux foyers les plus démunis, MAZAVA complète l’offre énergétique existante sans concurrencer les initiatives privées ou commerciales. Cette initiative redessine les perspectives d’accès à l’énergie et d’autonomie pour les communautés les plus démunies.

Bulletin d’information

TSIMBINA
Dernière ligne droite

Depuis plus de cinq mois, Tsimbina est sur les rails pour soutenir les familles les plus vulnérables et nécessiteuses à atténuer les effets de l’inflation. Ce programme de protection sociale de réponse aux crises continue actuellement son bonhomme de chemin.

Si les interventions du programme sont achevées dans les autres localités de Madagascar, à Antananarivo et ses environs, les activités battent leur plein. Dans les zones suburbaines, le ciblage des bénéficiaires est en cours. Tandis qu’au sein de la commune urbaine, les paiements et les accompagnements sont finalisés pour une partie des bénéficiaires, et pour une autre, ceux-ci sont en préparation. En tout, 925 600 ménages vulnérables sont prévus bénéficier du programme à travers le pays.

Bien qu’il s’agisse d’un programme de réponse aux crises, sur le court terme, indubitablement, les séances d’animation et de sensibilisation, appelées mesures d’accompagnement (MACC), encouragent les familles à progresser vers de meilleures conditions de vie.

Stimuler le changement

« Sans le soutien de Tsimbina, aucun de mes enfants n’aurait peut-être jamais eu l’opportunité d’aller à l’école. Grâce au transfert monétaire et aux sensibilisations sur l’importance de l’éducation, mes deux aînés ont pu débuter leur scolarité. Nous espérons sortir un jour de nos conditions précaires », témoigne RAMIANDRISOA Jacqueline, bénéficiaire dans la Commune Ankililoaka, district de Tuléar II.

Les MACC abordent des thématiques clés aider les bénéficiaires à s’affranchir de leur situation de vulnérabilité. « Les thèmes comme l’éducation, la sécurité alimentaire, la gestion financière, l’éducation à la citoyenneté, etc. ont été soigneusement choisis pour être intégrés par les bénéficiaires » explique un animateur lors d’une séance de sensibilisation.

Les transferts monétaires ne représentent que des moyens limités, mais ils peuvent avoir des impacts durables s’ils sont utilisés judicieusement. Ils pourraient représenter un véritable coup de pouce et un levier pour initier des activités génératrices de revenus, favorisant l’autonomie des familles.

RETROSPECTIVE
Quels enseignement tirés et ajustements pour l’avenir ?
Entretien avec Achille Razakatoanina

Malgré les controverses, les filets de sécurité contribuent à la résilience des communautés vulnérables. Aujourd’hui, l’enjeu est d’adopter les outils adéquats suivant les leçons tirées du passé. Le directeur chargé des activités post-crises au sein du FID partage son bilan de l’expérience Tsimbina.

« Nous avons appris qu’agir dans l’urgence peut nuire à la qualité. Planifier rigoureusement, même dans des délais parfois serrés, est indispensable pour garantir des interventions efficaces. L’une de nos priorités doit être l’amélioration continue des performances des collaborateurs sur le terrain.

Par ailleurs, nous devons intensifier les sensibilisations pour lutter contre les pratiques frauduleuses signalées lors de la mise en oeuvre de Tsimbina. Cela passe par des mécanismes de contrôle plus rigoureux et une transparence accrue.

Enfin, la communication de proximité est un levier crucial. Intensifier les campagnes de sensibilisation permettra aux bénéficiaires de mieux comprendre les programmes. Ainsi, ils seront davantage en mesure d’utiliser les subventions de manière optimale et conforme à l’esprit du programme. De plus, une plus grande implication des autorités locales permet d’assurer une coordination efficace de la communication. »

Tsimbina, de juin à Décembre 2024, plus de 48 850 plaintes ont été reçues et ont été traitées dans un délai de moins de 2 mois.

77 % des plaintes reçues sont liées au ciblage communautaire : sur les ménages qui se déclarent vulnérables et souhaitant devenir bénéficiaires, 4 % ont obtenu une réponse favorable après traitement de leurs plaintes, car ils répondaient aux critères de sélection, tandis que 96 % ont reçu une réponse non favorable.

Après le traitement et le recoupement des plaintes et dénonciations reçues :

351
MÉNAGES
ONT ÉTÉ INTÉGRÉS
29
MÉNAGES
ONT ÉTÉ MAINTENUS
6324
MÉNAGES
ONT ÉTÉ SORTIS

Témoignages Bénéficiaires

RASOARIVELO Hortense


« Après la formation que j’ai reçue, je partage avec mes enfants l’importance de la gestion financière et de la lutte contre les violences basées sur le genre et la lutte contre le mariage précoce. Nous avons ainsi pu corriger les mauvaises pratiques. »
Fkt Mananovy, Bekorobo, Betroka.

NASOLONIAINA Voloniaina Chantal


« Les enfants sont tous inscrits à l’école grâce au programme Tsimbina, et j’ai pu ouvrir ce petit commerce de légumes pour compléter nos revenus après que nous avons reçu le premier transfert. »
Fkt Avarabohitra, Ampefy, Soavinandriana, Itasy.

PELA Pascaline


« Le transfert monétaire a facilité la réinscription à l’école de mes enfants pour cette année scolaire. J’ai également pu leur procurer les fournitures dont ils ont besoin. »
Fkt Tanambao, Ambovombe.

Philémon


« J’ai estimé qu’investir dans mes outils de pêche devait être ma priorité pour améliorer ma production. Une partie de l’appui a été utilisée pour développer le petit commerce de ma femme. Notre objectif est d’avoir une situation financière plus stable et une meilleure condition de vie. »
Fkt Ankofafa, Manakara.

RASOARIVELO Hortense


« J’ai ajouté le montant reçu lors du premier transfert monétaire de Tsimbina à ma modeste épargne. J’ai investi le tout dans un petit élevage porcin que je viens de démarrer. A présent, il ne me reste plus qu’à attendre les premiers rendements. Les bénéfices seront systématiquement réinvestis afin de développer davantage mon activité. »
Fkt Begavo I, Ambanja.

Samson Tsimarofo


« Je tiens un petit étal de thé énergisant dans une ruelle. Grâce à Tsimbina, j’ai pu développer mon activité tout en consacrant une première partie de l’aide reçue à l’éducation de mes enfants. »
Fkt Labatoara, Mahajanga I.

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« La reconstruction du pont a rendu notre vie plus facile »

RAFANOMEZANTSOA Nargeline, Bénéficiaire du Fiavota, commune Manantenina,

Nous sommes soulagés de savoir que le pont d’Ivohitra, qui mène jusqu’à notre fokontany Anilovoky, a été reconstruit. Nous pouvons enfin transporter les marchandises sans devoir payer de nombreuses personnes pour les porter, comme c’était le cas auparavant. Les anciens ponts étaient toujours ravagés chaque fois qu’il y avait une inondation ou un cyclone, et nous devions constamment reconstruire un pont en bois pour rester connectés à la commune. Désormais, ce problème est derrière nous, et nous en sommes vraiment reconnaissants.

ailleurs

Vu ailleurs : Systèmes de Protection Sociale Adaptatifs pour les Populations Vulnérables

On reconnaît de plus en plus l’importance des systèmes de protection sociale adaptative (PSA), conçus pour renforcer la résilience des populations vulnérables en leur fournissant un soutien opportun et adéquat en cas de crise. La PSA intègre la protection sociale, la réduction des risques de catastrophe (RRC) et l’adaptation au changement climatique (ACC) pour créer une approche plus globale de la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité. Ces systèmes visent non seulement à fournir une assistance immédiate en cas de crise, mais aussi à aider les communautés à se préparer aux risques futurs et à s’adapter aux changements à long terme de leur environnement.

L’approche PSA s’articule autour de trois axes : la préparation, la gestion et l’adaptation. Chacun de ces axes aborde différentes étapes d’une crise ou d’un choc et vise à créer des systèmes capables d’évoluer en fonction des besoins de la population.