Haraton’aina

Les filets sociaux sont des programmes de soutien aux ménages en situation de pauvreté et de vulnérabilité pour réduire la pauvreté, promouvoir le capital humain et favoriser l’inclusion sociale et économique des familles.

Ils font partie des mécanismes de protection sociale non contributive mis en place par le gouvernement. Les filets sociaux visent à accroître l’accès des ménages extrêmement pauvres aux services de protection sociale, à développer le système de protection sociale et à promouvoir la résilience face aux chocs (cyclones, sécheresse, flambée des prix, etc.).

A Madagascar, les filets sociaux, à travers les projets Filets Sociaux de Sécurité (FSS) et Filets de Sécurité et de Résilience (FSR), ont permis, depuis 2016, de soutenir 1,260 millions de familles vers l’autonomie.

Les programmes de protection sociale accompagnent les familles vers l’autonomie et la prospérité, en améliorant leurs capacités dans le développement du bien-être familial, la protection de l’environnement, ainsi que l’augmentation des revenus et la création d’emplois.

Les filets sociaux transforment les dynamiques communautaires, en stimulant la solidarité, les échanges de savoirs et l’entrepreneuriat. Ils favorisent des synergies durables entre acteurs et renforcent une culture d’inclusion économique, citoyenne et environnementale.

Les formations sur les techniques agricoles, l’éducation financière, combinées à la promotion de l’épargne et de l’investissement offrent aux communautés les outils nécessaires pour améliorer leurs revenus et s’engager dans des activités économiques. Le soutien aux activités génératrices de revenus (AGR) a non seulement amélioré les conditions de vie des acteurs-bénéficiaires, mais a également stimulé la dynamique entrepreneuriale et la création d’emplois.

Les communautés sont sensibilisées et formées à la protection de l’environnement. Les filets sociaux contribuent à la résilience face aux changements climatiques, en augmentant la superficie protégée contre l’érosion, en encourageant le reboisement, en promouvant les actions de conservation des sols, de lutte biologique et de gestion raisonnée des ressources en eau. La promotion des pratiques agricoles durables ainsi que de la gestion des déchets permettent également de préserver l’environnement.

Les filets sociaux favorisent la cohésion sociale et une solidarité renouvelée entre les communautés. La présence des intervenants locaux, notamment les mères-leaders et les comités de protection sociale, qui appuient la mise en oeuvre des programmes, ont permis l’émergence d’un leadership local. Les communautés s’organisent, à travers les coopératives et associations, et initient des activités collectives qui renforcent l’entraide et l’engagement communautaire.

Les progrès des ménages bénéficiaires ont créé un effet d’entraînement auprès des non-bénéficiaires,

incitant ces derniers à adopter les bonnes pratiques familiales, productives et financières.

Les filets sociaux facilitent l’accès des ménages bénéficiaires aux services sociaux de base, tandis que l’amélioration de l’accès à l’éduction ouvre de nouvelles perspectives pour leurs enfants.

Les accompagnements créent une dynamique positive au sein des familles en améliorant leur nutrition et leur santé, en favorisant des interactions de qualité entre parents et enfants, et en renforçant les compétences de base des individus dans la communauté grâce aux activités d’alphabétisation.

Les femmes renforcent leur confiance en elles et deviennent plus responsables au sein de leur foyer et de la communauté.

Grâce aux sensibilisations et aux mécanismes de gouvernance citoyenne, les communautés prennent conscience de leurs droits et devoirs civiques. Elles sont encouragées à régulariser les documents administratifs (CIN, actes de naissance, titre ou certificat foncier) qui facilitent l’accès aux services de base et aux opportunités économiques.

Les ménages bénéficiaires sont directement impliqués dans la gestion et l’amélioration des interventions à travers les sessions de suivi-évaluation communautaires.

Par ailleurs, le mécanisme d’assistance et de conseils (gestion de plaintes) permettent aux communautés de défendre leurs droits.

Pour optimiser les interventions et créer un effet durable, une synergie multisectorielle est nécessaire. Une dynamique de collaborations s’est mise en place avec différents intervenants, institutions, autorités locales, leaders communautaires, pour faciliter l’approche intégrée du développement. Des formations adaptées aux réalités locales ont été dispensées pour renforcer les compétences économiques et productives des intervenants.

Les projets de filets sociaux (FSS-FSR) sont coordonnés par le Ministère de la Population et des Solidarités et mis en oeuvre par le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID). Les activités de réponses aux crises sont réalisées sous la saisine du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC).

Les partenaires institutionnels dans la mise en oeuvre : Ministère de l’Éducation Nationale, Ministère de la Santé Publique, Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Office National de la Nutrition.

Des partenariats sont également tissés avec d’autres institutions, des organisations non gouvernementales, des sociétés et autres acteurs.