La résilience, une nécessité pour le bien-être durable des communautés

La résilience, une nécessité pour le bien-être durable des communautés

août 29, 2023 Non Par Liva Andriantompoinarivo

La résilience est avant tout la capacité d’un individu ou d’une communauté à faire face, à s’adapter et à se rétablir après des crises ou des perturbations. Elle englobe également la capacité à anticiper les risques, à mobiliser les ressources, et à se transformer positivement malgré les chocs et les difficultés.

La résilience et le capital humain interconnectés
Les communautés pauvres et vulnérables sont les plus exposées aux situations difficiles ou aux risques tels que les fortes inflations, les crises sanitaires, les catastrophes naturelles ou les changements climatiques. Ce sont également, celles qui disposent d’un capital humain fragile.

Rappelons que le capital humain est l’ensemble des compétences et de connaissances qui contribuent à la productivité et au bien-être. Pour sortir de la vulnérabilité, le renforcement de leur capacité à prendre des décisions éclairées, à accéder aux ressources nécessaires et à mobiliser leur propre potentiel est primordiale. Renforcer le capital humain peut accroître la résilience d’une personne, tandis que la résilience peut faciliter le développement du capital humain.

Une communauté plus résiliente est plus disposée à relever des défis et à persévérer dans ses efforts. La résilience encourage également la participation active des membres de la communauté, renforçant ainsi le tissu social et favorisant la solidarité.

Les filets sociaux améliorent la résilience
A travers les programmes de protection sociale comme Asa Avotra Mirindra, Vatsin’Ankohonana ou Fiavota, les ménages sont formés pour améliorer leurs rendements agricoles. Ils apprennent aussi à diversifier et augmenter leurs sources de revenu. Ils sont sensibilisés et accompagnés pour adopter les bonnes pratiques familiales en termes d’hygiène, de santé et de nutrition. Concernant les infrastructures sociales de base, les normes para-cycloniques et de durabilité sont adoptées dans la réhabilitation ou la construction.

Le développement de la résilience nécessite une synergie avec la politique publique et les acteurs locaux
Bien que la résilience soit un pilier majeur dans l’opérationnalisation des programmes, son efficacité réside dans la synergie avec la politique publique et les acteurs locaux.

L’orientation des constructions pour des infrastructures résilientes, adaptées aux changements climatiques et résistantes aux catastrophes naturelles, permet de maintenir l’accès des communautés aux services sociaux de base malgré les crises. Les bâtiments publics, les systèmes de transport, les réseaux d’eau et d’assainissement, les réseaux de communication… sont quelques exemples d’infrastructures qui pourraient bénéficier de cette orientation « résiliente ».

L’amélioration constante des plans d’urgence, des systèmes d’alerte précoce, la formation des communautés à la gestion des crises et la coordination entre les différents acteurs impliqués, participent également à la résilience des communautés. Ces activités renforcent l’efficacité et l’efficience des mesures pour atténuer les effets des crises et permettent le retour rapide à la vie normale.

En dernier lieu, l’inclusion de tous les membres de la communauté dans les processus décisionnels, la planification du développement et la formulation des politiques sont à encourager pour renforcer la résilience.